(1+iz)5=(1-iz)5 [E]
Tout d'abord, on remarque que si z est solution de [E], z est distinct de -i.
En effet, si on substitue z par -i dans le membre de gauche on obtient (1-i2)5 = 25 tandis que le membre de droite est nul, il n'est donc pas égal à 25
Ainsi [E] a même ensemble des solutions que l'équation
[ (1+iz)/(1-iz) ]5 = 1 [E']
z est solution de [E'] si, et seulement si, le nombre (1+iz)/(1-iz) est une racine cinquième de l'unité.
[E'] ⟺ (1+iz)/(1-iz) = exp( 2ik∏/5) , k ∈ [0,4]
Posons w(k) = exp( 2ik∏/5) pour k ∈ [0,4]
[E'] ⟺ (1+iz) = w(k) ( 1-iz) , k ∈ [0,4]
⟺ i ( 1+w(k) ) z = w(k) - 1 , k ∈ [0,4]
pour k ∈ [0,4], w(k) est différent de -1 donc 1+w(k) est non-nul. Dès lors :
[E'] ⟺ z = -i ( w(k) - 1 )/( 1+w(k) ) , k ∈ [0,4]
Il s'agit maintenant de simplifier ce quotient :
w(k) - 1 = exp(2ik∏/5) - 1 = ( exp (ik∏/5) - exp(-ik∏/5) ) × exp (ik∏/5)
= 2i sin(k∏/5) exp ( ik∏/5)
1+w(k) = exp(2ik∏/5) + 1 = ( exp (ik∏/5) + exp(-ik∏/5) ) × exp (ik∏/5)
= 2 cos(k∏/5) exp ( ik∏/5)
Ainsi après simplification par exp (ik∏/5), on obtient :
z = -i sin(k∏/5) / cos (k∏/5) = -i tan(k∏/5), k ∈ [0,4]
BILAN :
L'équation [E] possède une racine réelle et quatre racines imaginaires pures :
z0 = 0
z1 = -i tan(∏/5)
z2 = -i tan(2∏/5)
z3 = -i tan(3∏/5) = -i tan(∏-2∏/5) = i tan(2∏/5)
z4 = -i tan(4∏/5) = -i tan(∏ - ∏/5) = i tan(∏/5)
Ces cinq racines sont deux à deux distinctes.
On constate a fortiori que si z est solution, - z aussi. Rassurant, non ?